Comptabilité Analytique

Un peu de théorie ...

En France, les règles de comptabilité générale issues du plan comptable général (PCG) sont édicté par l'ANC (Autorité des Normes Comptables). Ces normes présentent notamment l'intérêt d'un référentiel commun pour la lecture du bilan et des comptes de résultats toutefois ...

Ces normes sont fortement influencés par la fiscalité, parfois antinomique avec une vision et une analyse économique.

Le référentiel commun montre vite ses limites en terme de présentation (importance de mettre en évidence une rubrique plutôt qu'une autre selon le secteur d'activité).

L'analyse des résultats découlant ne peut être que globale et verticale pour une entité juridique donnée.

Une définition (parmi d'autres)

La comptabilité analytique est un outil de gestion conçu pour mettre en relief les éléments constitutifs des coûts et des résultats de nature à éclairer les prises de décision. Le réseau d'analyse à mettre en place, la collecte et le traitement des informations qu'il suppose, dépendent des objectifs recherchés par les utilisateurs.

Exemples d'application

Analyses de rentabilité :

Une entreprise souhaitant connaître et suivre la performance de ses agences imputera analytiquement les charges et produits sur un axe d'analyse "Agence", en plus de la nature des charges (ou produits).

S'il est plus judicieux d'appréhender la rentabilité par affaire, l'axe d'analyse sera "Affaire

Il pourrait être également envisageable de coupler ces deux axes afin de suivre, pour un centre de profit donné, la liste des affaires associées.

La comptabilité analytique permet ainsi de créer les meilleurs conditions d'analyses de la performance et d'identification des leviers d'actions, en fonction des objectifs internes recherchés et non d'un cadre réglementaire.

Coût de revients et analyses fonctionnelles :

Les grilles tarifaires proposées aux clients sont souvent établis sur la base des prix de marché. Mais chaque entité étant spécifique, l'analyse des coûts de revient permet de se (re)positionner par rapport à ce prix marché, et d'adapter sa stratégie commerciale ou de production.

Augmentation de certains tarifs, abandons de certains produits ou prestations, ou mise en place de plans d'actions pour diminuer certains composantes des coûts de revients.

Aussi, si le poids des coûts indirects est significatif, un axe "fonction" ou "activité" permettra de ventiler au plus fin ces coûts sur les centres de prodits, et donc d'appréhender au mieux les coûts complets d'une prestation ou d'un produit.

Le choix de faire ou sous-traiter peut alors être appréhender avec des éléments factuels valorisés.

Responsabilisation des opérationnels :

Un préalable à la mise en place d'une architecture analytique est d'être parfaitement en phase avec l'organisation définie. Dans ce cadre, chaque opérationnel se verra responsabilisé sur la gestion de son centre de profit, vu alors comme un sous-ensemble de l'entité principale.